Commentaire par Olivier Bitoun (suite 5)
Persona est une histoire de frontières poreuses, frontières entre deux femmes, entre deux folies, entre le monde de la fiction et la réalité, entre différents niveaux de représentation. Ce simple cut est l’aboutissement d’une série de plans qui nous font pénétrer dans l’espace-temps du film. Tout d’abord le spectateur est placé au niveau du projecteur.
Celui-ci déroule un dessin animé, puis un film muet, objet purement cinématographiques, images des premiers temps d’un médium balbutiant.Les plans sur les mourants nous font un instant croire à une tentative de représentation de la réalité, mais le cut et la renaissance nous font de nouveau pénétrer dans un espace purement fictionnel.