Commentaire par Olivier Bitoun (suite)
En abordant les années 60, Bergman offre ses films les plus purs : Les Communiants, Le Silence, Persona… lignée qui s’étend jusqu’à la fin de la décennie avec La Honte. Purs au sens où le cinéaste se confronte directement à ses sujets, avec son imaginaire, sa logique propre. Bergman nous plonge directement au cœur de son monde sans plus faire appel à des formes narratives communément admises et acceptées. Ce sont ses films, son univers, son cinéma. Le cinéaste a balayé ses influences, il parle avec ses mots, s’est créé un langage propre, unique. Avec Persona, il semble aller aussi loin que possible dans cette forme de cinéma, mais l’œuvre à venir regorge tant et plus de chemins de traverse, d’expérimentations.