Trivia
-La scène initiale du film dans laquelle Gassman parcourt les rues désertes de Rome fut tournée dans le quartier de Balduina. Ce quartier, où résidaient de nombreux acteurs et chanteurs, était un symbole du boom économique italien.
-Dans les appartements cossus habitaient de nombreux hauts fonctionnaires, riches entrepreneurs, avocats célèbres, entrepreneurs du bâtiment, appelés avec mépris palazzinari. Gassman circule d’abord dans la Via Luigi Rizzo, qui venait juste d’être terminée pour les Jeux olympiques de 1960.Il s’arrête pour téléphoner, puis déambule dans les rues du quartier (Via Ugo Bartolomei, Via Appiano, Via Quinto Fabio Pittore, Via Eutropio, Via Ugo de Carolis, Largo Damiano Chiesa, Via Giuseppe Rosso, Via Della Balduina). Il s’arrête à nouveau pour boire à une fontaine dans la Via Proba Petronia, lorsqu’il voit J.L. Trintignant accoudé à sa fenêtre.
-Dans un ouvrage consacré à sa vie et à sa carrière, Vittorio Gassman écrit : "Chaque film a une formule chimique qui lui est propre. Le Fanfaron jaillit d'un excellent alambic, où tous les éléments s'étaient facilement fondus.(")L'amalgame de mon personnage-un type encore jeune, agressif et peu scrupuleux-avec la mélancolie et la réserve de Jean-Louis Trintignant fit merveille ; le symbole aussi fut efficace de la vrombissante voiture de sport qui lançait notre tandem sur les routes d'une Italie au comble du miracle économique, de la folie immobilière et des chansons, du boom et et de la vulgarité."
-Plus haut, Vittorio Gassman note également que"Dino Risi lui ôta le masque expressionniste que Mario Monicelli avait inventé pour l'imposer comme acteur comique ; il fut le premier" dit-il,"à oser me donner le rôle d'un homme quelconque où j'affichais mon vrai visage."
(in : V. Gassman : Un grande avvenire dietro le spalle, Longanesi et C., 1981).
-Dans le programme télévisé italien Il Caso Scafroglia, diffusé en 2002, Corrado Guzzanti réalisa une parodie du film, utilisant comme personnages principaux Umberto Bossi (Bruno Cortona) et Giulio Tremonti (Roberto Mariani).