"-Par contre, pour Marcello (Mastroianni) je n'avais aucun doute, j'avais déjà travaillé avec lui, je l'avais toujours vu dans des interprétations pour le moins dignes et parfois très belles. En somme, mon intention était de proposer Mastroianni et Loren hors des schémas à l'intérieur desquels ils ont été utilisés, hors de cette glorification du sexe qui est une des conditions du marché cinématographique. [...]
Ainsi, le discours du marché cinématographique ressemble étrangement à celui qu'il y a dans Un giornata particolare : les deux personnages sont victimes eux aussi d'un autre marché, le marché fasciste qui vendait l'idéologie du mâle supérieur et l'idéologie de la femme subalterne et soumise. »
Jean A. Gili-Notant que le thème d' Une journée particulière aurait pu se situer à l'époque où le le film fut effectivement conçu, Ettore Scola lui répond : « L'idée était de mettre en scène une histoire actuelle de deux solitudes qui se rencontrent. Puis, j'ai alors pensé que l'histoire pouvait être plus exemplaire encore et plus utile si cet isolement, si cette répression étaient représentés non d'une manière seulement psychologique, subtile, souterraine, comme cela se produit de nos jours, mais d'une façon apte à montrer l'aberration que constitue cette marginalisation.
L'aberration peut justement se produire sous une dictature qui dispose d'instruments de répression plus directs [...]. Ainsi, si je n'avais pas déterminé l'histoire sous le fascisme, ce fait ne serait pas apparu : il n'y aurait eu qu'une donnée moderne, actuelle [...]. »