Résumé
Bercé par les cahots du train, Snaporaz se laisse aller à regarder sa voisine. Et il se sent attiré, irrésistiblement attiré. C'est ainsi qu'à sa suite, il descend du wagon en pleine campagne, la cherche, la trouve, la cherche à nouveau parce qu'elle s'est jouée de lui, et découvre alors un hôtel immense où se tient un congrès de féministes.
Là, au détour des salles, il aperçoit une parodie de la femme au foyer, une assemblée de militantes, une femme à hommes, des homosexuelles et bien d'autres femmes encore, qui l'entraînent dans un dédale d'ascenseurs, de corridors, et ne veulent pas le laisser échapper.
La critique de presse frenchy
Le Canard Enchaîné
« Fresque délirante. Monde d’illusions et de désillusions. Orage marqué par des éclairs de nostalgie et de tendresse. Cauchemar entrecoupé de beaux rêves. C’est à la fois tout cela, le film de Federico Fellini. C’est aussi un constat de la vanité donjuanesque et de la monotonie conjugale. C’est encore un réquisitoire contre la femme-objet (…). On n’en sort peut-être pas féministe mais on peut en sortir, si on ne l’était déjà, felliniste. Parole d’homme ».
Jean-Paul Grousset, 12/11/1980
Avant-Garde
« Sur La Cité des femmes on a dit et on s'apprête à dire beaucoup de mal. Alors, c'est une peu difficile d'en parler, de peur d'être irrémédiablement versé dans une catégorie ou une autre, les défenseurs de l'idéologie contre l'art, les partisans de l'art à tout prix prêts à donner n'importe quelle incartade" (…).
Tour à tour Madone, mère, épouse (Fellini disait éternelle victime et emmerdeuse), amie, symbole : nuit, étoile, lumière, montgolfière enfin qui l'emportera pour l'enfermer encore une fois dans l'obscurité de ses incompréhensions, la femme de Fellini traverse le film, tisse un fil d'Ariane sans arriver à se cristalliser.
Toutes ces images de la femme (…) n'aboutissent pas à un discours sur les femmes. On a envie de
dire en sortant : « beaucoup de bruit pour rien » même si ce bruit a pris la forme d'un bestiaire fantastique par lequel on veut bien se laisser transporter ».
[S.N.], 22/11/1980