J'espère que vous avez une bonne loupe...C'est bien la dernière fois
que je passe autant de temps sur un dossier et surtout que j'utilise des miniatures...
Il me reste encore plein d'articles à poster...Je suis fatigué et surtout très déçu par le résultat.
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La critique du Ciné-Club de Caen (fin)
Pour la rendre supportable et s'en moquer, Fellini accentue dans des scènes fantasmées la démesure de la mise en scène fasciste et la ralentit : ainsi la statue de fleurs semble prononcer le mariage impossible entre le gros copain de Titta et celle qu'il aime ainsi le ballet où la Gradisca s'offre au prince. Il fait ainsi du fascisme une baudruche vide et fragile, probablement comme le désir des hommes.
Rien n'est immuable, donné, certain, le tout est d'apprécier la chance quand elle passe ainsi du marchand ambulant qui dit avoir un harem d'amantes ou de Titta qui se rêve seul au cinéma avec La Gradisca.
Titta ne peut rien apprendre à l'école, les professeurs y étant désespéramment mesquins. Il se rattrape partout là où la sensation prédomine. L'apprentissage passe par le corps, la confrontation physique aux autres (à l'oncle Téo), aux saveurs, aux sons, aux lumières (l 'apparition du paquebot géant, Le Rex).
La fin du film offre l'une des séquences récurentes de Fellini. Une place vide qui fait prendre conscience que plus rien ne sera plus comme avant. La noce est douchée par la pluie, tout le monde s'en va. Les manines sont revenues mais La mère et la Gradisca ont disparue. L'unité de la petite ville qui avec ses charmes et ses horreurs avait éduqué Titta se désagrège.