La séquence durant laquelle l'oncle craque,monte dans un arbre en hurlant
"Je veux une femme!" en jetant des cailloux sur tous ceux qui veulent le faire descendre.
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La critique du Ciné-Club de Caen (2)
Un dimanche, ils vont voir l'oncle Téo pour une balade à la ferme hors de l'asile de fous où il est interné. Téo grimpe dans un arbre et réclame une femme. Il jette des cailloux sur ceux qui veulent le faire descendre de son perchoir. Une sœur naine lui fait entendre raison.Toute la ville embarque sur des bateaux et va voir le Rex, paquebot, fierté du régime, surgir de la nuit. Le brouillard arrive puis la neige. La santé de la mère de Titta décline. Elle va à l'hôpital sans que Titta s'inquiète puis elle meurt..
C'est la noce campagnarde de La Gradisca et d 'un beau militaire qui va l'emmener au loin. Les manines reviennent avec le printemps. La boucle est bouclée mais plus rien ne sera plus jamais comme avant.Fellini parle de sa ville natale Rimini, station balnéaire d'Emilie-Romagne, entièrement reconstruit en studio. L'idée du film lui était venue pendant sa cure à Manziana, en 1967, alors qu'il écrivait le livre, La mia Rimini. Amarcord n'est pas de l'Italien, mais du patois qui signifie "Je me souviens" et La Gradisca, selon un des épisodes du film, pourrait vouloir dire "Goûtez-y".
Chronique tendre mais sans complaisance de la petite bourgeoise catholique fasciste sans esprit.
"-Le fascisme est en quelque sorte une ombre menaçante qui ne demeure pas immobile derrière notre dos, mais qui grandit souvent au-dessus de nous et nous précède. Le fascisme sommeille toujours en nous. Il y a toujours le danger de l'éducation, d'une éducation catholique qui en connaît qu'un but : conduire l'homme à une dépendance morale, réduire son intégrité, lui dérober tout sentiment de responsabilité pour le garder dans une immaturité qui n'en finit pas. Dans la mesure où je décris la vie dans un petit endroit, je représente la vie d'un pays et présente aux jeunes gens la société dont ils sont issus. Je leur montre ce qu'il y a eu de fanatisme, de provincial, d'infantilisme, de lourdeur, de soumission et d'humiliation dans le fascisme de cette société là.
(Federico Fellini, Amarcord, éditions Diogene, Zurich, 1974, p319).