Autour du film
Après l'avoir dirigée 5 fois au cours des années 50 dans Les Feux du music-hall (Luci del varietà), Courrier du cœur ou Le Cheik blanc (Lo sceicco bianco), La Strada, Il Bidone et Les Nuits de Cabiria (Le Notti di Cabiria), c'est la seule fois au cours des années 60 que Fellini place devant la caméra son épouse Giuletta Masina.(une fois de trop !) Il faudra attendre 20 ans avant la fois suivante, et ultime(ouf!), dans Ginger et Fred (Ginger e Fred) (1986)....Mwoui ben je déteste ce film
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La critique du Monde (Loeil sur l'écran)
Lui :
Tourné après 8 ½, Juliette des esprits est en quelque sorte son pendant : après l’homme, c’est au tour de la femme. Guilietta découvre soudainement que son mari la trompe et va entreprendre un cheminement intérieur pour trouver un nouvel équilibre. Pour se libérer de son carcan, elle devra faire ressurgir les angoisses, les oppressions familiales qui l’ont marquée mais aussi ses rêves et aspirations. C’est l’occasion pour Fellini de créer à nouveau un spectacle bariolé et haut en couleur où il crée des tableaux avec moult personnages très typés. On pourra sans doute objecter qu’il s’agit plutôt du portrait intérieur d’une femme telle que le voit un homme.
C’est le premier long métrage en couleurs du cinéaste et il utilise beaucoup le blanc et le rouge, et aussi le vert (ce sont les trois couleurs du drapeau italien…) Les costumes sont assez exubérants (avec une mention spéciale pour les chapeaux!) et la maison de poupée de Guilietta tranche joliment avec le délire visuel qu’offre la maison de sa voisine avec ses fêtes pseudo-païennes. Le rôle principal est tenu par la propre femme de Fellini qui adopte un jeu très terne, probablement à la demande du cinéaste. Juliette des esprits a plutôt été mal accueilli à sa sortie et il reste sans doute un peu sous-estimé. Tout au plus, peut-on l'accuser de quelques longueurs...Note : 3 sur 5
30 septembre 2010