Les cow-boys ne fanfaronnent pas, ne sont ni vantards ni violents, ni susceptibles ni querelleurs, ni même vulgaires ; au contraire ils n’hésitent pas à se faire pardonner, à s’excuser, et ils possèdent tous un grand fond d’humanité. On avouera sans difficulté, j'imagine, que des personnages ainsi caractérisés étaient assez peu courants à l’époque. Rarement avions-nous vu des protagonistes aussi naturels et humains dans un western jusqu’à présent ; le ton et les notations psychologiques se révèlent étonnamment justes.
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Et puis, sur le plan iconographique, nous y trouvons des choses assez nouvelles pour l'époque comme par exemple cette épicerie-bureau de poste ou ces courses de chevaux dont le parcours est jalonné par des arbitres. On y trouve aussi une attention toute particulière portée à l’amour des chevaux (les bêtes sont somptueusement harnachées) et à ce petit monde gravitant autour de ces courses qui se déroulent tout au long du parcours des convoyeurs.