La critique de DVD Classik - Part 3
Une belle histoire quasi-romanesque qui a fait entrer Sam Bass dans la légende de l'Ouest et que le film de George Sherman prend pour point de départ.Car le titre français (La Fille des prairies)est un peu mensonger ou tout du moins trompeur ; si Calamity Jane est bien de la partie, c’est avant tout le parcours de Sam Bass qui nous est conté, sa partenaire, "amie sincère et désintéressée", n’apparaissant à l’écran à peine la moitié de la durée du film. Le premier titre de tournage était d’ailleurs The Story of Sam Bass. Il est étonnant qu’un tel personnage n’ait pas fait l’objet de plus de films à sa gloire car il avait tout pour plaire aux spectateurs.
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Et si Howard Duff avec son visage poupin semblait de prime abord mal pouvoir l’incarner, ce comédien méconnu(qui a plus tourné pour la télévision que pour le cinéma)s’en est au contraire remarquablement bien sorti et il m’a franchement étonné sans jamais trop en faire ; car c’est un peu la caractéristique principale de cette belle réussite de George Sherman que de ne pas trop en faire justement. Les comédiens sont tous dirigés avec rigueur et c’est la sobriété qui est mise en avant, y compris chez Calamity Jane (loin des exubérantes prestations de Jean Arthur ou plus tard de Doris Day) ou le vieux râleur "Brennan style" qui ne joue pas nécessairement dans la veine pittoresque ou picaresque.
Le Sam Bass de Howard Duff, c’est son air de monsieur tout le monde, son manque de charisme, sa naïveté qui nous le rendent si proche et si humain. Car quel beau personnage, comme d’ailleurs tous les autres qui gravitent autour de lui !