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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
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  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    © DR - LES ENFANTS DU PARADIS p8

    31/10/2012 09:16

    © DR - LES ENFANTS DU PARADIS  p8


    Le film se poursuit durant quelques semaines au printemps 1944 à Paris au Studio Pathé, rue Francoeur, puis à ceux de Joinville. Durant ces prises, le directeur de la photo Roger Hubert (qui pour Carné a fait les lumières remarquées de Jenny, Les Visiteurs du soir et Thérèse Raquin) est pris sur un autre film (de Serge de Poligny). Un autre grand directeur de la photo le remplace, Philippe Agostini, qui s'était déjà occupé de la photographie du Jour se lève. Il confie qu'il a dû étudier attentivement le style d'Hubert car « raccorder posait des problèmes. Il travaillait avec peu de lumière, en prenant des risques, dans une manière plus proche de Schüfftan (Le Quai des Brumes - NDLR) que la mienne... Je crois être parvenu à une bonne imitation. » Agostini tourne notamment la scène de la loge avec Brasseur et Arletty, lorsqu'elle revient admirer Baptiste en cachette, ainsi que la scène finale de la roulotte lorsque Arletty s’éloigne. Mais malheureusement pour lui, son nom ne sera jamais au générique des Enfants du Paradis.
    Un oubli qui ne l'empêchera pas d'éclairer par la suite pour Marcel Carné Les Portes de la nuit et Le Pays d'où je viens.Le film achevé, Carné fait tout pour qu'il soit le premier à sortir à la Libération.Comme l'écrit Edward Turk:"Le film aura été un contrepoison patriotique à la défaite militaire."Georges Sadoul, pour sa part, explique notamment que Les Enfants du Paradis « représentait en 1943-1944 un acte de foi prodigieux, une cathédrale élevée à la gloire de l'art français à l'heure la plus terrible. » Carné doit se battre avec les producteurs pour que son film soit projeté en intégralité dans deux salles en exclusivité (le Madeleine et le Colisée) au lieu d'une seule et avec un entracte (le film fait plus de trois heures). Il accepte pour cela de doubler les prix des places. Il a également l’idée pour la première fois de permettre aux spectateurs de réserver leurs places, chose si commune de nos jours. Dès sa sortie, le film est un immense succès. Il reste à l'affiche plus de cinquante-quatre semaines au Madeleine.
    Cependant un évènement vient ternir la joie de Carné. Lors de la première au Palais de Chaillot le 9 mars 1945, Marcel Carné a la tristesse d'entendre son mentor Jacques Feyder lui lancer un laconique "Oui, c'est pas mal."Ni Feyder, ni Rosay ne parleront de leur collaboration commune dans leurs mémoires respectives. Pardonnez-moi ce long préambule, mais il m'apparaît important de bien restituer dans son contexte un film tel que celui-ci et de marquer le fait qu'un tel chef-d'oeuvre n'arrive pas par hasard.Venons-en au film proprement dit. Tout a déjà écrit sur ce film classé comme "le meilleur film français de tous les temps" par plus de six cents professionnels du cinéma en 1995 et que beaucoup, de par le monde, considèrent comme le plus grand film de tous les temps. Si je n'irais pas jusqu'à un tel extrême, il faut bien reconnaître que ce film continue de nous captiver plus de soixante ans après sa sortie. Cette histoire d'amour entre le mime Baptiste et la femme libre Arletty nous fascine par sa poésie, sa grâce, son romantisme.
    La manière dont les personnages secondaires, et leurs histoires parallèles, se croisent durant les trois heures de ce film hors norme, éblouissent tout comme la reconstitution de ce quartier de Paris autour de 1840. Outre que le scénario est plus complexe qu'il n'y paraît, les dialogues montrent que Jacques Prévert a été transcendé par cette histoire et par l'équipe qui l'a rendue réelle. Comment résister à l'envie de vous en citer quelques extraits à commencer par cette réplique de Garance (Arletty) à Frédérick Lemaître (Pierre Brasseur) : « Paris est tout petit pour ceux qui s'aiment comme nous d'un aussi grand amour ! » Garance qui quelques années plus tard dira à Baptiste : « Vous m'avez aidée à vivre pendant des années, vous m'avez empêché de vieillir, de devenir bête, de m'abîmer... Je me disais : tu n'as pas le droit d'être triste, tu es tout de même heureuse puisque quelqu'un t'a aimée. »
     





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