...Garance va être accusée lorsque Baptiste Debureau, sous son maquillage de Pierrot, mime la scène. Garance en signe de reconnaissance lui jette une fleur. Baptiste aime Garance. mais Nathalie, la fille du directeur du Théâtre aime Baptiste.Un soir au cours d une représentation. une violente bagarre éclate. Baptiste et Frédérick sauvent la situation et font un début triomphant. Ils fraternisent. Baptiste l'emmène loger dans son modeste hôtel "Le Grand Relais".
Au cours de ses vagabondages nocturnes, Baptiste rencontre Garance en compagnie de Lacenaire dans un immonde tripot. Il l'entraîne au Grand Relais" pour disparaître aussitôt. C'est là qu'elle retrouve Frédérick...Et tandis que sur scène les trois protagonistes interprètent une pantomime où ils parodient les événements réels. Le comte de Montray vient chaque soir admirer Garance..
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Quelques années plus tard, Frédérick Lemaitre est devenu l'un des Rois du Boulevard. Baptiste triomphe tous les soirs aux Funambules. Il s'est marié avec Nathalie dont il a un petit garçon, Frédérick le prévient que Garance vient chaque soir l'applaudir. Mais lorsqu'il se précipite dans sa loge, elle a disparu. Elle est rentrée chez son mari, le comte de Montray Frédérick remporte un immense succès dans Othello.
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Après la représentation, le comte se querelle avec Frédérick. convaincu qu'il est son rival, mais Lacenaire soulève un rideau dévoilant aux yeux de tous Garance et Baptiste enlacés.Les amants partent pour "Le Grand Relais". Le lendemain matin, le comte est assassiné par Lacenaire aux bains turcs, Nathalie retrouve les fugitifs. Garance s'en va seule sur le Boulevard du Crime, envahi de masques en ce jour de Carnaval, tandis que Baptiste tente vainement de la rejoindre.
Fiche technique
Titre : Les Enfants du paradis
Réalisation : Marcel Carné,
assisté de Pierre Blondy et Bruno Tireux
Scénario et dialogues : Jacques Prévert
Musique : Maurice Thiriet, Joseph Kosma
(sous le pseudonyme de Georges Mouqué)
Photographie : Roger Hubert et Marc Fossard
Son : Robert Teisseire
Montage : Madeleine Bonin et Henri Rust
Photographe de plateau : Léo Mirkine
Décors : Alexandre Trauner,
Léon Barsacq et Raymond Gabutti
Costumes : Mayo
Production : Raymond Borderie, Fred Orain
Société de production : Pathé Cinéma
Tournage : d'août 1943 à juin 1944,
aux studios de la Victorine à Nice
Pays d'origine : France
Langue : français
Format : Noir et blanc 1,37:1 —
Monophonique — 35mm
Genre : drame
Durée : 205 minutes (durée totale annoncée dans une source,
mais la durée totale des deux époques
disponibles en vidéo ne dépasse pas 182 minutes)
1re époque : Le Boulevard du crime, durée 95 minutes
2e époque : L'Homme blanc, durée 87 minutes
Dates de sortie : 9 mars 1945
(Paris, aux cinémas « Madeleine » et « Colisée »)
Cast (partiel)
Arletty : Garance
Pierre Brasseur : Frédérick Lemaître
Maria Casarès : Nathalie
Marcel Herrand : Pierre-François Lacenaire
Jean-Louis Barrault : Baptiste Deburau
Pierre Renoir : Jéricho
Louis Salou : le comte Édouard de Montray
Jane Marken : Mme Hermine
Fabien Loris : Avril, homme de main de Lacenaire
Étienne Decroux : Anselme Deburau
Jacques Castelot : Georges
Albert Rémy : Scarpia Barrigni
Léon Larive : le concierge du théâtre des Funambules
Pierre Palau : le régisseur du théâtre
Marcel Pérès : le directeur du théâtre
Robert Dhéry : Célestin, le partenaire
Gaston Modot : Fil de soie, le faux aveugle
Paul Frankeur : l'inspecteur de police
Auguste Boverio : le premier auteur
Autour du film
-Le film a été tourné pendant la Seconde Guerre mondiale. Plusieurs participants ont apporté leur contribution au film dans la clandestinité comme Alexandre Trauner et Joseph Kosma, qui étaient juifs ( mentionnés au générique sous couvert d'un pseudonyme).
-Le tournage fut brièvement interrompu par les événements de la Libération. Robert Le Vigan, qui, ironiquement, devait tenir le rôle de l'informateur Jéricho, dut prendre la fuite du fait de sa collaboration avec l'occupant allemand. L'acteur, qui, selon Marcel Carné, n'avait tourné qu'une seule scène, fut remplacé par Pierre Renoir.
-On peut entendre, à plusieurs reprises, la célèbre réplique«C'est tellement simple, l'amour » dite par Arletty qu'a insérée dans le montage musical Home Movies (2e partie) du compositeur Carlos d’Alessio dédié au cinéma...(ouais ouais..)