Résumé 2
New York à la fin de la Prohibition. Recherché par le FBI à la suite d'une combine qui a mal tourné, David "Noodles" Aaronson se réfugie dans une fumerie d'opium. Il doit quitter la ville en catastrophe pour n'y revenir que trois décennies plus tard, en 1968, alors qu'une mystérieuse note le presse de se rendre sur la tombe de ses anciens amis.
De retour dans le quartier juif de Brooklyn, Noodles rappelle à lui les souvenirs de sa jeunesse : son adolescence dans ces rues, les règlements de compte entre bandes, ses rendez-vous amoureux avec Deborah, et sa rencontre avec Max, le caïd qui l'entraîna peu à peu dans le crime...
La critique
Rédigé par : Semprini | le 06 juin 2011 à 10:52
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La presque totalité des grands réalisateurs ont repris dans leurs films, au détail près, certaines photos, certains tableaux célèbres. Il y a des dizaines d’exemples connus de cela, chez Ford, Hitchcock, Visconti (rien que dans Mort à Venise, on trouve des dizaines de plans tirés des peintres impressionnistes), Eisenstein, Malick, Godard, Scorsese, etc… Et c’est parfaitement normal. C’est comme cela qu’on fait du cinéma, depuis son invention.Imaginer que cela pose un problème quand il s’agit de Leone relève soit de la mauvaise foi, soit d’une méconnaissance de la matière dont les grands cinéastes tirent leur film.Même si Il était une fois en Amérique est un chef-d’oeuvre, qui a d’ailleurs été beaucoup commentés ces dernières années par la critique, je n’aime pas particulièrement Leone.
Mais il a quelque chose que les grands cinéastes ont : un style et un univers reconnaissables, et des thèmes récurrents dans sa trilogie sur l’histoire des Etats-Unis (la conquète de l’ouest et le début de la civilisation avec les classes sociales qu’elle impose dans Il était une fois dans l’ouest ; la tentation de la révolution et la dénonciation de l’illusion lyrique qu’elle produit alors qu’elle n’est finalement qu’un avatar de l’instinct de mort, dans le très beau Il était une fois la Révolution ; et enfin, la fin de toutes les illusions, pas seulement sociales ou utopiques, mais surtout les illusions que l’on peut avoir sur soit-même, avec le mélancolique et proustien (l’influence de Proust est énorme sur ce film, et ce n’est pas une blague) Il était une fois en Amérique, film qui précède et annonce la mort de Leone.Et ce style, ces thèmes reconnaissaibles suffisent, qu’on le veuille ou non, à faire de Leone un grand cinéaste.
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Rédigé par : zinjero | le 01 juin 2011 à 19:46 |
Qu’est-ce que vous racontez ? « Il était une fois en Amérique » c’est du cinq étoiles. Semprini a tout dit ou presque. J’ajouterai que James Woods et De Niro y sont remarquables.