Résumé (partiel)
En 1920, dans le Lower East Side, le quartier juif de New York, un adolescent, Noodles, vit de petites rapines avec ses copains Cocky, Patsy et Dominic. Survient un cinquième mousquetaire, Max, qui plus déterminé, prend en mains la petite bande.Au cours d'un règlement de comptes avecune autre bande, Noodles venge l'assassinat de Cocky en tuant le chef rival, Bugsy. Il est incarcéré. 1930. A sa sortie de prison, Noodles est accueilli par ses amis, devenus prospères grâce à la prohibition.Quand cette dernière est abolie, Max nourrit des projets très ambitieux ...
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Titre original : « Once upon a time in America »
Critique de: Le Monde (l'oeil sur l'écran)
Lui :
A la fin des années soixante, l'ex-gangster Noodles revient à New York après 35 ans d'éloignement. Il se remémore son passé… Il était une fois en Amérique est librement inspiré du livre autobiographique de Harry Gray. Le projet de Sergio Leone a mis plus de dix ans à éclore et le tournage fut interminable. Après la conquête de l'Ouest et la révolution mexicaine, il s'attaque à une autre grande mythologie américaine, le gangster.
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Cette vaste fresque est construite en flashbacks allant des années vingt au milieu des années trente, fin de la Prohibition. Le film de Leone est à la fois l'histoire de deux gangsters juifs liés par une forte amitié et une variation sur la représentation/idéalisation du cinéma. Toute cette histoire est d'ailleurs issue d'un cerveau en pleine divagation sous l'emprise de l'opium. Leone use (et abuse parfois) de ses effets, créant la tension par de longs plans d'attente. Son cinéma témoigne ici d'une belle vitalité.
Les lecteurs du Monde
Rédigé par : Semprini | le 01 juin 2011 à 16:36 |
Je suis un peu étonné par la sévérité des commentaires précédents (sans compter la bétise de la comparaison avec Luc Besson).Il était une fois en Amérique est un très grand film, reconnu comme tel par la critique depuis de nombreuses années (après, certes, que sa réception ait été parasitée par le remontage américain catastrophique du film ; le film, aujourd’hui, n’est heureusement exploité en dvd que dans sa version européenne).
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Film proustien, sur le temps perdu qui ne peut se retrouver que par l’art et les rêves, film douloureux, montrant la vie d’un homme médiocre et déçu, incapable de se controler et de tirer le meilleur parti de sa vie, film tout de sensations (le son, la musique, l’érotisme, la violence , y sont primordiales) profondément mélancolique, c’est le film de la maturité por Leone (les très gros plans, les gueules et les silences forcés de la série des « dollars » ont été remisés au placard) et son chef-d’oeuvre. Extraordinaire musique de Morricone.