La presse française en bref
« Après Little Miss Sunshine, voici la nouvelle perle du cinéma indépendant américain », annonce Studio. Et force est de constater que Juno, comédie contant le périple d'une adolescente enceinte qui opte pour l'adoption, charme l'ensemble de la presse.
Première gratifie l'invité surprise des Oscars 2008 avec ses quatre nominations, de 5 étoiles, et évoque « une des meilleures comédies de ce début d'année 2008, qui vous laisse avec le sourire béat du premier baiser. »
Tout aussi enthousiaste, Ciné Live insiste sur le rôle de la scénariste Diablo Cody, qui apporte une « authenticité totale à cette chronique intelligente, touchante, souvent drôle et pleine de surprises jusqu'à sa poignante conclusion. »
Positif évoque aussi un « scénario intelligent, qui déjoue les situations les plus prévisibles. » . La revue se félicite que le film d'ado réinvestisse le cinéma indépendant, car « c'est l'occasion de soulever intelligemment quelques grandes questions (de la grossesse chez les adolescentes à l'avortement et à l'usure du couple). »
Les Inrocks lit pareillement Juno comme « un éloge de l'anticonformisme, un hymne à l'adolescence qui se construit dans les marges. » Ellen Page, déjà aperçue dans X-Men, fait des étincelles dans le rôle titre et est « époustouflante » dans ce rôle de « petit bout de femme capable de déplacer des montagnes » (Positif). Elle compose selon Le Monde « le plus joli personnage féminin que l'on ait vu depuis longtemps. » Et comme le film est « tout entier construit autour de sa fantaisie, de son assurance et de sa fragilité », on se retrouve logiquement aussi avec un joli petit film.
Télérama est aussi dithyrambique sur « cette comédie euphorisante emportée par sa miraculeuse héroïne : Juno, film sur une fille qui devient mère avant d'être femme, n'embellit pas la réalité, les rapports de couple, la famille, la sexualité... Mais il l'oxygène considérablement. »
Seul Libé flaire « l'arnaque du mois » et souligne le formatage de la jeune comédie indé US : « une gosse casse-pied, une situation loufoque, des références cool, un boyfriend geek et des slogans humanistes », ça donne un feel good movie prêt à cartonner partout dans le mondeLe Quotidien se félicite quand même ironiquement « qu'une fille à l'allure un peu punk et sans expérience dans le cinéma soit capable de faire toute seule quelque chose d'aussi formaté qu'une armée de script doctors. »
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Mais il s'agit là de la seule fausse note (avec les Cahiers, qui avoue préférer « les délires plus nus de la bande d'Apatow »)A noter que la presse conseille aussi fortement d'écouter la bande-son du film, composée de perles folk indé du Velvet (I'm sticking with you) ou de Belle and Sebastian, et qui reflète bien la magie discrète du film.