Autour du film
Première réalisation cinématographique de Tony Scott, frère de Ridley Scott dont on sent l’influence à chaque plan, le film, malgré sa distribution prestigieuse, fut un échec critique et commercial à sa sortie en salle. L’intrigue sombre et mortifère ainsi qu’une esthétique sophistiquée et glacée n’ont pas su trouver leur public. Mais l'œuvre gagna, au fil des ans, une aura particulière dans le contexte du cinéma américain des années 80, du cinéma fantastique et du cinéma gay, étant également récupéré par le mouvement gothique.
Au début du film, on peut entendre une célèbre chanson du groupe de rock gothique Bauhaus: Bela Lugosi's dead, clin d'œil à un des plus célèbres interprètes de films de vampire.
Le film comprend une scène d'amour saphique entre Catherine Deneuve et Susan Sarandon. La scène est devenue célèbre en partie grâce au duo de femmes extrait de l'opéra Lakmé de Léo Delibes, que l'on entend pendant que Miriam Blaylock transmet son pouvoir à Sarah Roberts par une tendre morsure au creux du bras.
Susan Sarandon commente ce passage dans le film documentaire de 1995 The Celluloid Closet, consacré à l'homosexualité dans le cinéma, notamment hollywoodien. Les Prédateurs fait partie de ces quelques films qui ont assuré à Catherine Deneuve le statut, fort apprécié par l'actrice elle-même selon ses dires, d'icône lesbienne et gay.
C'est le dernier film dans lequel apparaît Bessie Love, ancienne star du muet.
Tony Scott a produit entre 1997 et 2000 une série télévisée, également titrée Les Prédateurs en français et The Hunger en anglais, et consacrée au thème du vampirisme. David Bowie tenait un rôle de narrateur dans la deuxième saison. Malgré un titre et un thème communs, la série ne reprenait pas le récit, ni les personnages du film.