Le chaman et une disciple
*
Critique publiée par Camden le 26 juillet 2010
Pari osé et à moitié gagné à condition qu'on évacue d'entrée les malentendus : ce Blueberry n'est en rien l'adaptation de l'excellente BD de Giraud. C'est bien dommage, mais c'est comme ça... De quoi s'agit-il alors ? D'un film deux en un, mi-western classique mi-trip chamanique. L'intérêt n'est donc pas à chercher du côté de l'action mais plutôt du côté sensoriel.
Pour la partie western, il y a pourtant du bon (le côté crasseux, l'évasion spectaculaire de la prison, Vincent Cassel sobre) mais il y a aussi du bien moins bon (la séquence de poursuite avec les Indiens longue et mal filmée, Michael Madsen et Juliette Lewis en roue libre).
Pour la partie fumage de moquette à base de visions chamaniques, je dois reconnaître que je me suis pris une petit claque et que j'étais cloué à mon fauteuil devant les splendides images qui défilaient à l'écran lors du combat mental final (alors que les autres spectateurs de la salle, eux, défilaient vers la sortie en soupirant). Un enchevêtrement d'animaux dorés sur un fond sonore dérangeant, on n'aime ou on n'aime pas.
C'est un peu le point de non retour du film, celui qui va diviser les spectateurs. Il y a aussi un twist final pendant cette séquence mais c'est à mon avis très accessoire, j'avais même oublié cet axe scénaristique.En tout cas, on ne voit pas ça tous les jours au cinéma et perso, je n'en demande pas beaucoup plus. Si les films lents et sensoriels ne vous rebutent pas et si vous n'êtes pas allergiques aux films de genre à la française, il y a de quoi vivre une "expérience secrète" sympathique.