Critique publiée par Plug_In_Papa le 8 novembre 2011

Point Break avec Paul - je-n'ai-pas-de-charisme-mais-j'ai-une-coiffure-impeccable - Walker à la place de Keanu Reeves, Vin Diesel à la place de Patrick Swayze, Jordana Brewster à la place de Lori Petty et des fans de tuning à la place des surfers.Voilà tout est dit sauf qu'en fait non. Si le gros des rebondissements est là (récit initiatique, tiraillement entre amour et devoir, relation masculine crypto-gay, braquages à intervalles réguliers) le film est quand même super con... la faute certainement au milieu abordé et ce ne sont pas les rares rescapés du Nord-pas-de-calais qui vous diront le contraire : le tuning c'est tout de même un sous-culture de caniveau.

Frime à tous les étages, attitudes grotesque, gros son west coast de bande FM, pétasses qui roulent du cul en grand angle, fascination lubrique pour les appendices chromés. Je n'invente rien, tout est dans le film.Ah oui les méchants sont japonais et sont très méchants. Le crime se fait en Honda Civic ou en Toyota Supra mais l'honneur se rétabli en Dodge Charger, parce qu'au fond ce sont les valeurs de l'Amérique qui sont en jeu lorsque l'on touche à l'industrie automobile. Oui le symbolisme est aussi con et basique que ça.

Bon bref ce ne sont pas les ficelles du scénario, et encore moins les dialogues, qui font l'intérêt du film mais les bagnoles. De ce point de vue là le film s'en sort pas mal avec des cascades pas forcément hyper nombreuses mais assez bien foutues, qui sentent bon le cascadeur en plateau et la prise de risque réelle. Voir un coupé se glisser sous un semi-remorque à pleine vitesse ça fait toujours son effet. Rob Cohen n'invente pas la poudre mais il arrive à filmer convenablement ses poursuites, le montage étant suffisamment clair et dynamique pour donner de l'allure à tout ça.

Ce n'est jamais mémorable, jamais incroyable mais ça n'est jamais gerbant ni honteux. Pour un film d'action des années 2000 c'est une victoire qu'il faut savoir apprécier.Il faut aussi souligner que le charisme naturel de Vin Diesel joue pour beaucoup dans la réussite du film, quand il tabasse du japonais en faisant la moue, il garde toujours une certaine classe animale.Une copie presque honorable donc, un petit film con mais attachant.

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