Critique
Le critiqueur fou
En 1998, Elmore Leonard est très prisé grâce aux succès de Get Shorty en 1995 et Jackie Brown en 1997. Alors comme quand quelque chose marche à Hollywood, il y en a encore plus qu’il n’en faut.Après Jackie Brown, donc, c’est un autre Golden Boy de l’Hollywood des 90’s, Steven Soderbergh (qui sortait alors de deux films très expérimentaux, une comédie très étrange, Schizopolis, et un monologue filmé, Gray’s Anatomy) qui s’attelait à l’œuvre de l’écrivain, avec ce Hors d’Atteinte, porté par un duo de jeunes stars en devenir absolument parfaites, Jennifer Lopez et bien sur George Clooney.
Force est de constater que Steven Soderbergh sait parfaitement où il va avec ce film et réalise un tour de force assez exceptionnel. En effet, il déconstruit l’intrigue sans jamais perdre son spectateur. Le film se comprend instantanément, de par la force du montage, tout bonnement parfait. Le film est très relaxé, à la manière d’un futur Ocean’s Eleven grâce à des interprétations extraordinaires d’un supporting cast très talentueux. Que ce soit les cinq scènes de Luis Guzman ou les trois de Catherine Keener, ils brillent tous à leur façon.
La musique, fruit de la première collaboration entre David Holmes et Steven Soderbergh, est la cerise sur le gâteau.Hors d’atteinte n’est ni plus ni moins qu’un modèle de thriller, une réussite incroyable qui s’inscrit comme un classique du genre, divertissant en diable deux heures durant, sans réel défaut. Excellent.Ma Note : 19/20