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 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
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CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
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  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
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    © DR - FROM DUSK TILL DAWN de Quentin Tarantino (1996) p3

    31/12/2011 11:40

     © DR - FROM DUSK TILL DAWN de Quentin Tarantino (1996)  p3


    Analyse / Critique (de ch'ais pluki)

    En marge de son travail de réalisateur, Quentin Tarantino a également écrit un certain nombre de scénarios (notamment True romance de Tony Scoot et Tueurs nés d'Oliver Stone) et joué dans quelques films. Dans Une nuit en enfer, de son vieux copain Roberto Rodriguez, il fait les deux.
     
     
    À en juger sur la première partie, voilà un film totalement tarantinesque, tant dans son atmosphère que dans ses thématiques : aux abords de la frontière mexicaine, deux frères criminels (Clooney et QT himself) sont en cavale après un hold up particulièrement sanglant dans un magasin, et prennent une famille américaine modèle en otage. La situation est sans nouveauté mais cocasse. Elle permet à la célèbre science des dialogues de Tarantino de faire son oe?uvre, même si elle semble moins rodée que dans ses propres films, ou même ceux cités plus haut.

    Les personnages y sont plus monolithiques et moins attachants : ainsi, Clooney joue le frère plus ou moins « raisonnable » et Tarantino le pervers maniaque (avec une  complaisance parfois un peu fatigante). Cette première moitié est celle d'un Tarantino certainement moins investi, en petite forme, d'autant que le film ne bénéficie pas d'une mise en scène aussi ciselée que s'il avait été au commande.
     

    Ce franchissement de frontière est d'ordre géographique mais aussi générique, à en juger par la suite des événements. En effet, la seconde moitié d'Une nuit en enfer s'enclenche avec un changement de ton pour le moins radical (qui passe d'ailleurs rapidement, et ce n'est pas étonnant,  par la mort du personnage interprété par Tarantino) puisque l'on se retrouve plongé dans un film d'horreur où il va s'agir de dézinguer des vampires dans un night club miteux dont il est impossible de s'échapper.

    Le passage, à la tombée de la nuit, du road movie « gangsteresque » à la Tarantino au film de vampire parodique assez rodriguezien (préfiguration peut-être de Planète terreur, qui s'attaquera aux zombies, autres figures classiques du film horrifique) est pour le moins abrupt...Il va donc désormais falloir se débarrasser de créatures suceuses de sang aux corps malléables jusqu'à l'écoeurement. Le jeu est amusant même si un peu gratuit, à l'image de l'ensemble d'un film qui, tout en se donnant des airs désinvoltes et premier degré, ne cesse de dévoiler malgré lui ses questionnements sur lui-même : À quel genre appartiens-je ?

    De mon scénariste ou de mon réalisateur, qui a le dessus ? Mes personnages fonctionnent-ils dans les deux contextes ? Défaite de cette hésitation certes ludique, on sauvera la toute fin du film, teintée de mélancolie, qui s'extirpe de la dualité des genres et des cinéastes et laisse enfin voir la beauté des personnages, jusque là relégués au second plan.

    Vous l'aurez compris, il est difficile de juger Une nuit en enfer comme un tout, tant le renversement central tient de la rupture existentielle, rupture qui semble malgré tout gratuite et absurde. En bref, c'est une greffe trop apparente des styles des potes Tarantino et Rodriguez que nous offre ce curieux exercice de style, fun mais pas totalement abouti. Pour une rencontre/confrontation beaucoup plus passionnante entre ces deux cinéastes tout à fait singuliers, il est conseille de revoir le diptyque Grindhouse.

    Texte également publié sur Le Temps du cinéma.






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