Matt Damon / Don Cheaddle
Allez encore une critique frenchy et puis basta
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çA DéPEND DES JOURS
J’attendais cette suite avec impatience je dois dire, étant donné que, comme beaucoup d’entre vous, j’ai bien aimé le premier volet, Ocean’s Eleven. Le casting est toujours aussi impressionnant et quelque peu inchangé par rapport au premier. On retrouve donc George Clooney, Brad Pitt, Julia Roberts, Matt Damon, Eliott Gould, Andy Garcia, Don Cheadle (un des acteurs fetiches de Soderbergh). On a ajouté pour cette suite Catherine Zeta Jones, Bruce Willis et bien sur Vincent Cassel, le français de service pour Hollywood.
L’histoire est assez simple, comme le premier, étant donné que l’on est dans le caper movie, c’est à dire que dans Ocean’s Eleven, la bande à Dany Ocean doit faire un casse. Comme elle est devenue « persona non grata » aux États-Unis, la (joyeuse) bande décide de s’exiler en Europe, et plus particulièrement à Amsterdam, Pays des allemands (c’est évidement pas de moi, hein, c’est dans le film cette petite réplique, que je souhaitait glisser ici). En effet, trois ans ont passé depuis le braquage historique du casino Bellagio de Las Vegas.
Depuis, Danny Ocean et ses associés se sont dispersés dans la nature avec l’intention de mener une existence honnête. Remarié à Tess (Julia Roberts), ce dernier joue « profil bas » jusqu’au jour où l’un de ses anciens complices la balance à Terry Benedict (Andy Garcia). Le propriétaire du Bellagio n’y va pas par quatre chemins : la bande doit, sous peine de mort, lui restituer le magot. Et ce n’est qu’un début, car quelqu’un d’autre s’intéresse de très près aux agissements passé et présents de la bande des onze…
Pourquoi faire un nouveau casse ? Parce que le personnage joué par Andy Garcia a retrouvé la bande et souhaite se faire rembourser le magot de 160 millions de dollars plus les intérets sur 3 ans, ce qui équivaut pour lui à environ 198 millions de dollars et quelque…. Bref, une bagatelle.Ce film nous fait donc voyager en Europe, d’Amsterdam en Italie en passant par la France. Le scénario est assez maigre, si ce n’est quasi inexistant, mais ce n’est pas franchement ce que l’on attend de ce genre de production, étant donné que c’est un film « fun ».
Bref, on aime ou on deteste les films sans scénario abouti, mais je me repète , ce n’est pas le but ici.Pour les fans du premier volet, je tiens à souligner que le réalisateur n’a pas changé, c’est toujours Steven Soderbergh qui s’y colle et comme la plupart de ces films, celui-ci ne ressemble pas à ses précédents au niveau de la facon de filmer et de découper l’histoire. C’est bien ça le problème en fait, parce que pour avoir vu Solaris,(daube absolue!!) Hors d’atteinte (un très bon film, que je vous conseille si vous voulez passer une agréable soirée), Sexe, Mensonges et Vidéo, l’Anglais ou encore Traffic, je n’ai jamais vu chez lui la même façon de mettre en scène ses personnages ni même la lumière qui, dans un film, est assez importante pour l’ambiance.
Au niveau de la technique, le spectateur peut être troublé quant au rendu visuel, qui est un point (plus)léché et esthétique que le premier (celui-ci étant plus « hollywoodien ») mais cela ne veut pas dire pour autant qu’il faille le rejeter.Il faut savoir que l’histoire est plus centrée sur Brad Pitt que sur Georges Clooney, que l’on décortique un peu plus au niveau de son passé récent et de sa rencontre avec Catherine Zeta-Jones.
Ce que je reproche un peu à Ocean’s Twelve, c’est sa longueur artificielle, certaines scènes pouvant allègrement être coupées au montage, que l’on s’ennuie à un moment, même si c’est dur de faire tenir en haleine un spectateur de nos jours plus de 20 minutes.Ce que je peux aussi reprocher, c’est sa facilité scénaristique au niveau de l’emboitage des personnages et de nous montrer qui est qui, qui est lié à qui et qui fait quoi. Je ne peux pas en dire plus pour ne pas trop dévoiler l’histoire, mais sachez que rien ne vous suprendra vraiment dans ce film, si vous aimez le cinéma et que vous connaissez le genre.
Le rôle de Vincent Cassel est un peu tiré par les cheveux, un brin ringard. On se croirait dans un remake raté du « defi d’Arsène Lupin », qui aurait pu être le titre du film ou bien encore le titre « je suis plus fort que toi et je veux te le prouver » qui est un brin lourdeau.En revanche, ce que j’aime bien c’est que la plupart des acteurs se sont amusés à faire ce film, l’humour est très présent, on sent qu’ils ont pris du plaisir à le faire et cela se ressent à l’écran,il y a une réelle envie de s’amuser,peut-être un peu forcée dans certains passages mais qui ne nuit pas à l’ensemble.
C’est un peu un film sur le culte de la célébration, même si c’est un peu gros pour ce genre de film. Celui-ci me fait penser au même délire que L’Arme Fatale 4 ou l’on sentait que les acteurs en remettaient une couche pour le fun et l’amusement général. Il faut aussi noter la très bonne musique qui accompagne le film, signé David Holmes, compositeur attitré de la plupart des films réalisés par Soderbergh, qui sied à merveille à l’histoire et à la mise en scène.
En résumé, chaque acteur à son petit moment de gloire, l’histoire n’est pas très novatrice, même si les rebondissements sont présents, le passage Bruce Willis – Julia Roberts mérite le détour, le couple Brad Pitt -Catherine Zeta-Jones détonne et l’humour est présent. Par contre, si ce genre de film ne vous inspire pas, si vous vous méfiez de Steven Soderberg comme de la peste pour ne jamais voir le même film, si vous pensez que se taper deux heures d’un film sans queue ni tête n’a aucun intérêt, si vous haïssez Vincent Cassel et ses talents de dandy-danseur, ce film n’est pas fait pour vous.
