ZOOM CINEMA
CRITIQUE DU FILM OCEAN'S 12 (7 / 10)
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ECHEC ET MATT
Voilà un film qui devrait en déconcerter plus d'un. Peu d'action et de suspens. Moins de glamour que dans Ocean's 11. Alors quel intérêt présente Ocean's Twelve ? Connaissant le passé auteuriste de Steven Soderbergh (L'anglais), on ne sera guère surpris de la tournure qu'il a voulu donner à la suite de son premier casse, en cassant dans une certaine mesure son " jouet " pour en faire plus qu'un simple long-métrage censé rapporté un maximum d'argent à la Warner. Pas véritablement une séquelle d'ailleurs, puisque ses acteurs sont ici des anti-héros. Le plaisir, moins immédiat, se fait davantage sentir après la séance, pour les cinéphiles de surcroît.
Truffé de multi-références (l'apparition de Bruce Willis initialement prévu au casting du premier épisode), de mise en abîme (Julia Roberts téléphone àJulia Roberts), Ocean's 12 demeure un long métrage subtil et à multiples tiroirs. La réalisation reste toujours aussi inspirée, mais le clinquant de Las vegas a laissé place à des personnages à contre-courant, limite blasés. Pas d'action crescendo cette fois donc, mais une intrigue avec coup de théâtre final que n'aurait pas renié M. Nigh Shyalaman. L'ensemble du casting hollywoodien étant littéralement sous-exploité, le scénario taille un véritable boulevard aux nouveaux venus : Catherine Zeta-Jones, la féminité incarnée, et surtout le sémillant Vincent Cassel, impérial. Comme quoi, la classe, c'est aussi une affaire de famille (merci papa Jean-Pierre Cassel)