| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |
newsletter de vip-blog.com S'inscrireSe désinscrire
http://tellurikwaves.vip-blog.com


 CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

CINEMA :Les blessures narcissiques d'une vie par procuration

VIP-Blog de tellurikwaves
  • 12842 articles publiés
  • 103 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 10/09/2011 19:04
    Modifié : 09/08/2023 17:55

    Garçon (73 ans)
    Origine : 75 Paris
    Contact
    Favori
    Faire connaître ce blog
    Newsletter de ce blog

     Août  2025 
    Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
    282930010203
    04050607080910
    11121314151617
    18192021222324
    252627282930

    © DR - LOVE ACTUALLY de Richard Curtis (2003) p9

    06/12/2011 19:01

     © DR - LOVE ACTUALLY de Richard Curtis (2003)  p9


    Martine Mc Cutcheon- Hugh Grant-Emma Thompson

    *

    INTERVIEW

    *

    INTERVIEW (Filmsdeculte)
    A l'occasion de la sortie française de Love Actually, une partie de la riche équipe du film s'est retrouvée dans les cosy salons du Ritz pour parler de la nouvelle comédie romantique de Richard Curtis, une réussite drôle et glamour qui triomphe déjà à l'étranger. Opinions des uns et réponses des autres, non sans humour.


    FilmDeCulte - Hugh Grant, autant que vous avez pu en juger par ce rôle, quels sont les avantages et les inconvénients de la fonction de Premier Ministre?

    Hugh Grant - Le sens des responsabilités serait le plus grand désavantage de cette fonction et je ne serais pas à la hauteur, il faudrait s'intéresser aux autres et je ne pourrais pas car je m'intéresse essentiellement à moi-même. Je crois que j'abuserais largement du pouvoir qui m'aurait été donné. En ce qui me concerne, Caligula est la figure politique parfaite (rires).


    FilmDeCulte - Qu'est-ce qui différencie Love Actually des autres comédies romantiques?

    Richard Curtis - Je crois que cette comédie romantique diffère complètement des autres car dans ce type de films, il y a toujours une ligne dramatique stricte alors que dans mes souvenirs cette comédie est la seule qui tourne vraiment autour de neuf histoires d'amour totalement impliquées dans l'histoire. C'est en cela que Love Actually est quelque peu novateur.

    Alan Rickman - Je crois que celle-ci est drôle. C'était ma réponse (rires).

    Martine McCutcheon - Ce que j'ai apprécié ici c'est qu'il y avait, à côté du pur aspect de comédie romantique, une tristesse et une profondeur dans certaines histoires, en particulier pour les personnages interprétés par Emma Thompson ou Laura Linney. Le travail de Richard Curtis fait qu'on s'attache et qu'on veut suivre ces personnages. Il y a aussi pour certains d'entre eux une ouverture à la fin qui ne permet pas de savoir exactement comment va se terminer leur histoire, laissant sur une ambiguïté ou une tristesse qui tranche avec les comédies romantiques habituelles.

    Hugh Grant - Mais c'est la même chose à chaque fois! Richard et moi avons fait trois films totalement similaires (rires). Je dois dire qu'il y a un aspect assez britannique à cette comédie. L'idée en elle-même que des Britanniques soient amoureux est déjà une plaisanterie. Notre priorité à nous, Anglais, c'est avant tout les chiens, boire de la bière, jouer au golf. En France on serait presque choqué de trouver des personnages qui ne soient pas désespérément amoureux. Alors voir des Anglais qui tombent amoureux c'est déjà un plaisir en soi.

    Bill Nighy - La particularité du film vient d'une qualité toute britannique assez difficilement définissable. J'ai souvent entendu parler du "monde de Curtis" parce qu'il a un univers tout à fait particulier. C'est un film assez adulte, assez sophistiqué. Assez cool.

    Laura Linney - Ce film nous force à considérer différents types d'amour qui sont tous dans nos vies. Le grand amour, l'amour familial, l'amour platonique, et le film montre à quel point l'amour s'ingère dans le fil de nos propres existences, c'est ce qui m'a intéressée.

    Lucia Moniz - Je ne vais pas être beaucoup plus originale que mes partenaires... Comme Laura, ce qui m'a intéressée, c'étaient toutes ces histoires intimement liées et ce style très particulier qui mêle la réalité, les problèmes tout à fait concrets de nos jours avec l'idée romantique de l'amour. C'est ce regard tout particulier de Richard, avec ce mélange de sarcasme et d'humour, qui nous amène à une réflexion sur notre monde et sur l'amour.

    Rodrigo Santoro - Je suis d'accord avec tous mes camarades. J'ajouterai simplement que l'écriture de Richard est particulière, il parle d'amour, de sentiments tout à fait humains, et comme dans la vie il y a des happy end et des dénouements plus tristes. C'est cette once de réalité et d'humour qui sont si particuliers.

    FilmDeCulte - Si on y regarde de plus près, Quatre mariages et un enterrement ainsi que Coup de foudre à Notting Hill parlaient beaucoup de rapports entre la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Là aussi, mais de manière beaucoup plus diffuse, plus feutrée. Est-ce que ça veut dire que le cinéma européen n'a plus de complexe vis à vis du cinéma américain?

    Richard Curtis - Je crois qu'hormis financièrement, le cinéma européen n'a jamais eu à regarder le cinéma américain comme une référence ou comme modèle. Les meilleurs films pour moi sont ceux qui parlent de ce qu'on connaît, de son territoire. A l'heure actuelle l'un des réalisateurs qui m'intéresse le plus actuellement est le Suédois Lukas Moodysson, qu'il parle de la Suède ou de la Russie. C'est ça qui m'intéresse, c'est qu'on parle de ce qu'on connaît. Du coup je parle d'histoires qui se passent en Angleterre et à Londres.


    FilmDeCulte - Le film traite d'histoires d'amour qui se font et se défont, mais c'est aussi un film sur les retrouvailles, comme lors des scènes d'aéroport?

    Richard Curtis - Il y a des scènes de retrouvailles que j'aime beaucoup. C'est aussi pour ça que j'ai situé le film à Noël parce que c'est le moment particulier où l'on est obligé de laisser une chance à l'amour, d'être romantique. En ce qui concerne les aéroports, je me suis retrouvé pendant 1h30 à attendre, attendre. Et dans les aéroports on n'attend qu'une personne, on est obnubilé par un seul regard, et quand je regardais autour de moi je trouvais très émouvantes ces émotions qui sont autour de vous et que d'habitude on ignore totalement.


    FilmDeCulte - Qu'avez-vous pensé de votre passage à Marseille pour les scènes de Colin Firth et Lucia Moniz?

    Richard Curtis - C'était la première fois que je quittais Londres pour un tournage, et c'était vraiment les 10 jours les plus heureux. Nous dînions tous ensemble, alors qu'à Londres, le soir, chacun rentre chez soi. On a ri, on a très bien mangé là-bas.

    Lucia Moniz - Personnellement j'ai tout adoré à Marseille, sauf le lac (rires).


    FilmDeCulte - Hugh Grant, n'est-ce pas difficile de toujours courir après la bonne personne à qui passer l'anneau et de devenir en quelque sorte le "Seigneur de l'anneau"?

    Hugh Grant - Oui, et d'ailleurs j'ai probablement trop fait de comédies romantiques. Mais ce n'est pas tellement que je veuille absolument faire des films d'action ou des drames très profonds, j'ai besoin d'humour dans un scénario. Je ne suis pas un acteur très intéressant sinon. Mais ce que j'aime le moins dans une comédie romantique c'est l'aspect romantique de la comédie.


    FilmDeCulte - Est-ce que George W.Bush et Tony Blair auront l'occasion de voir le film ensemble?

    Hugh Grant - Absolument, d'ailleurs la Reine organise une soirée vidéo-pizza et accueillera Bush et Blair ensemble (rires).

    Richard Curtis - Tony Blair m'a dit qu'il avait vu Coup de foudre à Notting Hill. Il a aimé mais était déçu que les personnages soient essentiellement des losers, des gens sans réel travail, et Love Actually est ma manière de lui répondre, si tant est que le job de Premier Ministre soit un boulot respectable.


    FilmDeCulte - Quel importance accordez-vous à la musique dans Love Actually?

    Richard Curtis - La pop music est une des choses que j'apprécie le plus. J'en écoute beaucoup quand j'écris, et la musique est toujours liée à ce qui en ressort. Du coup j'en mets beaucoup dans le film.


    FilmDeCulte - Quelle serait votre définition du romantisme anglais?

    Richard Curtis - Elle est multiple. On dit par exemple que mes films sont drôles, mais on le dit également des Monty Python, pourtant nous n'avons rien en commun, comme Astérix peut être drôle d'une façon totalement différente de Truffaut. Du coup je ne pense pas qu'il y ait une définition anglaise du romantisme.

    Alan Rickman - C'est probablement faire l'amour sans ses chaussettes (rires). Et puis j'apprécie qu'on se soit un peu éloigné de l'univers de Jane Austen.

    Martine McCutcheon - Je suis d'accord avec Richard, c'est difficile à définir. C'est totalement intime et personnel.

    Rodrigo Santoro - Je ne pense pas qu'il y ait quelque chose de spécifique au romantisme anglais et c'est pour ça que les films touchent, qu'un film soit fait en Irak ou ici. Finalement nous avons tous nos propres désirs et nos propres souffrances, même si nos langues et nos cultures sont différentes.

    Bill Nighy - Je ne suis pas un expert en la matière. C'était il y a bien longtemps... (rires) On dit toujours qu'il y a quelque chose de "spécial" chez les Anglais mais j'ignore ce qu'il y a derrière ce qualificatif. Je crois simplement qu'il y a une sorte de gêne à parler d'amour, et à fortiori à parler de sexe. On en parle peu et on se demande d'ailleurs comment faire des enfants. Ca fait partie d'une identité culturelle du pays.

    FilmDeCulte - Hugh Grant, l'amour est-il une source d'inspiration ou d'ennui pour vous?

    Hugh Grant - Aimer quelqu'un, c'est l'aimer malgré tout, c'est un peu un amour aveugle, un amour inconditionnel... Un peu comme l'amour que se portent Tony Blair et George W.Bush. Je crois que c'est la forme la plus pure d'amour britannique en ce moment.


    FilmDeCulte - Quel soin apportez-vous à la distribution des rôles? Ceux-ci sont tous parfaitement attribués et interprétés...

    Hugh Grant - Sauf Colin Firth (rires).


    FilmDeCulte - ...Comment avez-vous réussi à trouver le jeune garçon?

    Richard Curtis - Je prends un soin particulier à trouver tous les acteurs, c'est quelque chose de très important qui me prend beaucoup de temps - à part pour le choix de Hugh Grant. Pour le rôle de l'enfant, vous savez, il y a beaucoup d'écoles, mais il y a peu d'enfants qui sachent exprimer l'amour et la profondeur de l'amour. Lorsque j'ai interviewé ces gamins, je leur demandais "avez-vous jamais été amoureux?". Et tous répondaient "non, jamais", sauf celui choisi, qui était l'exception à la règle. Il a fait un show télévisé dans lequel on l'a repéré. Contrairement aux autres enfants, il était très cool, avait cette diction posée qui est rare chez les gosses. Et Liam Neeson créait une combinaison parfaite.


    FilmDeCulte - Bill Nighy, vous êtes un peu le personnage-fil rouge de ce film, qu'est-ce qui vous a décidé à y participer?

    Bill Nighy - J'admire Richard Curtis depuis un moment et j'ai adoré le scénario, de plus les grossièretés que j'avais à proférer étaient absolument jubilatoires. Et puis j'avais des pantalons et des chaussures géniales. Et cerise sur le gâteau, j'avais cette scène avec mes mères Noël en talons hauts et tenues sexy et plein de fausse neige - vous savez, à mon âge, ces choses comptent énormément. Je serai toujours reconnaissant à Richard de m'avoir fait participer à un film aussi fort que drôle.


    Propos recueillis par Nicolas Bardot.
    Le 18 novembre 2003.






    [ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact tellurikwaves ]

    © VIP Blog - Signaler un abus