The Shooting
(titre français :la Mort tragique de Leland Drum)
est un film américain réalisé par Monte Hellman, sorti en 1967
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Fiche technique
Titre original : The Shooting
Réalisation : Monte Hellman
Scénario : Carole Eastman
Pays d'origine : États-Unis
Format : Couleurs - 1,85:1 - Mono - 35 mm
Genre : Western
Durée : 82 minutes
Date de sortie : 1967
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Cast
Jack Nicholson : Billy Spear
Warren Oates : Willett Gashade
Will Hutchins : Coley Boyard
Millie Perkins : La femme
Charles Eastman : homme barbu
Guy El Tsosie : indien à Cross Tree
Brandon Carroll : shérif
B.J. Merholz : Leland Drum
Wally Moon : Député
Warren Oates est un acteur américain né le 5 juillet 1928 et mort le 3 avril 1982. On se souvient de lui notamment dans les westerns de Sam Peckinpah et de Monte Hellman
Biographie
Warren Oates est né à Depoy dans le Kentucky. Son père était épicier mais a très vite changé de métier pendant la Dépression. Comme tous les jeunes de son âge, le jeune Warren aide sa famille en participant à des cueillettes, à des récoltes dans les immenses champs de fraisiers. Par la suite il chargera des camions dans une sablière pour un salaire de misère.
Très jeune, il s'engage dans les Marines; une époque qui marquera le jeune Warren et influencera son maniement d'arme si caractéristique dans ses futurs rôles. Après sa démobilisation, il s'inscrit à l'université de Louisville, se passionne pour le théâtre et tente de gommer son accent du Sud afin de commencer une carrière d'acteur sur les planches. Il reprendra son accent natal quand Peckinpah le fera jouer un soldat confédéré dans Major Dundee.
En 1954 il tente de percer à Broadway mais n'obtient que de petits rôles dans des émissions de télé comme Studio One. En attendant de décrocher des rôles, il se fait engager comme vestiaire au Club 21 à New York. Déçu de la qualité des rôles qu'on lui propose, il part tenter sa chance à Hollywood.
Il joue dans plusieurs feuilletons western comme Gunsmoke (où il fait la rencontre de Sam Peckinpah) ou bien encore the Rifleman. Il décroche son tout premier rôle au cinéma dans Up Periscope de Gordon Douglas qui l'avait déjà repéré dans ces apparitions à la télévision new-yorkaise. Il est à nouveau engagé par ce même Douglas pour Le Géant du Grand Nord.
Après avoir joué dans des films plus ou moins réussis, il décroche en 1962 un rôle dans Coups de feu dans la Sierra de Sam Peckinpah. Il joue le rôle de Henry Hammond, celui qui refuse de se laver pour le mariage de son frère. Il joue un homme timide qui semble communiquer uniquement avec son corbeau. Ce rôle lui permet d'aborder un personnage complexe, marginal et anormal qui fera sa renommée dans les films suivants.
Trois ans plus tard dans Major Dundee, malgré un montage massacré du producteur Breslin qui fait enlever de nombreuses scènes dans lesquels Oates jouait, Warren Oates livre dans ce chef-d'œuvre une interprétation remarquable d'un soldat confédéré prisonnier qui doit aider Charlton Heston pour arrêter un chef indien. Il incarne comme à son habitude un vaurien dont le rôle du frère est à nouveau joué par Ben Johnson. Dans une scène mémorable, il supplie son supérieur Richard Harris de ne pas être fusillé après sa tentative de désertion.
Grâce à ce rôle, Peckinpah fera encore appel à lui pour ces futurs projets. Oates enchaîne les rôles et alterne avec le cinéma et la télévision tout au long des années 60.Il se fait remarquer très vite du grand public grâce à ses brillantes prestations dans Dans la chaleur de la nuit de Norman Jewison et La Balade sauvage de Terrence Malick où ses rôles de marginaux font de lui l'un des acteurs les plus talentueux de sa génération. Sa manière d'endosser les personnages n'est pas sans rappeler Robert Mitchum où il parvient à faire passer beaucoup d'émotion sans avoir beaucoup de dialogues.
En 1968, il joue dans le légendaire The Wild Bunch, célèbre western baroque de Sam Peckinpah(mwouais..revu ya pas longtemps..hum). Il joue le rôle d'un acolyte de William Holden.En 1971, il est au générique d'un film de Peter Fonda L'Homme sans frontière où il donne la réplique à ce dernier ainsi que dans le film culte de Monte Hellman Macadam à deux voies
En 1973, il est à l'affiche de Dillinger de John Milius et l'année suivante, il a le rôle principal dans un film de Monte Hellman, Cockfighter où il livre une de ses plus probantes performances et parvient à transcender son personnage de Frank Mansfield.
L'année 1974 marque son retour avec Sam Peckinpah,dans APPORTEZ MOI LA TÊTE D'ALFREDO GARCIA c'est sa quatrième collaboration avec « Bloody Sam ». Il joue le rôle de Bunny, pianiste minable qui part à la recherche de Garcia en compagnie d'une prostituée Isla Vega'pour toucher une grosse prime. À la suite de la mort de sa compagne, son personnage se révolte et entame sa rédemption qui le conduira jusqu'à sa mort.
C'est son film le plus personnel où il réalise la meilleure interprétation de toute sa carrière. Les cinéphiles s'accordent pour dire que c'est le rôle de sa vie. Il incarne le double de Peckinpah, (il emprunta les légendaires lunettes de soleil du cinéaste) pour exorciser tous ses démons.Il joue un homme marginal, en proie à des doutes sur son existence, sur la vie, sur la notion de bien et de mal.
Le film est un échec commercial et critique mais contribua à renforcer l'amitié indéfectible de Warren et Peckinpah. Le cinéaste dira de lui de manière ironique et sarcastique « Warren Oates is a poet, a singer, and a piss poor actor. For some reason I keep using him all the time ».
À la fin des années 70, il tourne encore mais ne retrouve plus de rôles intéressants. Il joue un de ses derniers meilleurs rôles dans un film de William Friedkin The Brink's Job avec aussi celui d'un marin rescapé dans le film The White Dawn de Philip Kaufman.
Le réalisateur Alain Corneau eut l'intention de faire tourner Warren Oates après avoir acquis les droits d'un roman de Jim Thompson 1275 Ames Warren Oates était facilement reconnaissable par son physique particulier avec ses tenues mal soignées,sa moustache mal taillée,sa démarche chaloupée et sa chevelure ébouriffée.Il meurt d'une crise cardiaque le 3 avril 1982 à Los Angeles.
Warren Oates chez Peckinpah
Dans les quatre films qu'il a tournés pour Sam Peckinpah, il meurt à chaque fois. Dans Coups de feu dans la Sierra il est victime des gâchettes des vétérans Randolph Scott et Joel McCrea. En 1965, dans Major Dundee il est tué d'une balle dans le dos par son supérieur Richard Harris afin de l'empêcher de passer devant le peloton d'exécution yankee dirigé par Charlton Heston. Dans The Wild Bunch, son corps est criblé de balles dans le massacre final ; enfin il tombe sous les assauts des gardes mexicains d'Emilio Fernandez dans Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia.
Warren Oates au même titre que James Coburn, Steve McQueen, Ernest Borgnine(lui je le déteste! la gerbe), Edmond O'Brien, Ben Johnson, L.Q. Jones, Ali MacGraw et Kris Kristofferson fait partie des acteurs fétiches de ce cinéaste désormais culte auprès des jeunes générations de cinéastes et cinéphiles d'aujourd'hui.
Citations
Warren Oates se définissait comme un acteur trop frêle pour jouer les durs ou les héros,trop humain pour être un véritable méchant,trop dépravé d'allure pour être un gentil. Doté d'un visage très particulier Oates avait sa propre formule pour se définir « J'ai une gueule, on dirait deux lieues de route de campagne: tout est marqué, chaque nuit blanche, chaque verre vidé, chaque femme après qui j'ai cavalé ».
Filmographie sélective
1959 : Le Géant du Grand Nord (Yellowstone Kelly) de Gordon Douglas
1960 : La Chute d'un Caïd (Rise & Fall of Legs Diamond) de Budd Boetticher : Eddie Diamond
1961 : Coups de feu dans la Sierra (Ride the high country) de Sam Peckinpah
1964 : À l'ouest du Montana (Mail order bride) de Burt Kennedy
1964 : Le Mors aux dents (The Rounders) de Burt Kennedy
1965 : Major Dundee de Sam Peckinpah
1966 : Le Retour des sept (Return of the Seven) de Burt Kennedy
1967 : The Shooting** de Monte Hellman
1967 : Welcome to Hard Times de Burt Kennedy : Leo Jenks
1967 : Dans la chaleur de la nuit**** (In the heat of the night) de Norman Jewison
1969 : La Horde sauvage (The Wild bunch) de Sam Peckinpah
1970 : Le Reptile (There was a crooked Man…) de Joseph L. Mankiewicz
1970 : Barquero de Gordon Douglas : Jake Remy
1971 : L'Homme sans frontière* (The Hired hand) de Peter Fonda
1971 : Macadam à deux voies*** (Two-lane blacktop) de Monte Hellman
1973 : Dillinger de John Milius
1974 : Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia de S.Peckinpah: Bennie
1974 : Cockfighter de Monte Hellman
1974 : La Balade sauvage*** (Badlands) de Terrence Malick
1975 : La course contre l'enfer (Race with the Devil) de Jack Starrett : Frank Stewart
1975 : Rancho Deluxe de Frank Perry : -- Harmoniciste (non crédité)
1977 : Sleeping Dogs de Roger Donaldson
1978 : China 9 Liberty 37 de Monte Hellman
1979 : 1941 de Steven Spielberg
1981 : Les Bleus (Stripes) d' Ivan Reitman
1982 : Police frontière (The Border) de Tony Richardson
1983 : Tonnerre de feu (Blue Thunder) de John Badham