La critique de Matière focale
	
	Chers Amis,
	Mon périple dans le cinéma industriel (voir article d'hier) continue. Curieux Ziad Doueiri... Curieux personnage et en même temps pas tant que ça... Mais on verra ça plus tard. Dans ces affaires-là, il faut savoir ne pas faire les choses n'importe comment.
	"Lila Dit Ça" raconte l'étrange rencontre entre Chimo, un jeune, avec Lila, jeune aussi mais déroutante, car moins jeune que Chimo, plus "mûre" sur les choses de la vie. Ils se rencontrent comme ça, sans rien, simplement, et très vite le verbe fourchu de Lila prend le dessus, quasi-immédiatement en fait. Ils parlent encore et encore. Et de quoi ils parlent? Ils parlent de sexe. Enfin, surtout Lila, Lolita pulpeuse, ange ou démon, es-tu ange... ou démon, candide ou provocante. Sans doute les deux.
	Une passion naît, et malgré le Verbe très en chair de Lila,et les réponses sincères de Chimo peu d'effleurement et de caresse, si on excepte une sulfureuse et très digitale ballade en solex, qui sera le point de départ de tout, une sorte de "postambule" (le début est ce qu'aurait pu être la fin). Mais après, place à la passion et au Verbe.
	Chimo apprend à analyser ses sentiments, chavire pas mal, et se déchire d'avec sa bande copain, dont un furax de ne pouvoir lever la minette, ni même lui parler, ni rien. Trahison en filigrane. Passion sur le devant. Et corps pulpeux en avant-scène. Nous sommes à Marseille.