DVD Classik
Sur un scénario simple et linéaire - comme pour les deux Doinel suivants - Truffaut s’affranchit des carcans de l’époque, descend dans la rue caméra au poing et suit les aventures du petit Doinel avec une fraîcheur et une liberté de ton effectivement novatrices mais surtout réellement bouleversantes. Son regard sur l’enfance est empreint d’une humanité et d’une tendresse que l’on retrouvera plus tard dans L’Argent de poche ou L’Enfant Sauvage par exemple. Le tout dans un style déjà très personnel. Il faut voir sa caméra s’aventurer à l’air libre, prendre les chemins de traverse du cinéma français et se sentir tellement affranchie qu’elle en finit par tourner, tourner, tourner sur elle-même dans une scène de manège d’une beauté et d’une fraîcheur franchement épatantes.