Carrière
La danseuse étoile
Au cours de sa carrière, Ludmila Tcherina a interprété les plus grands rôles du répertoire classique sur les plus grandes scènes lyriques du monde : l'Opéra de Paris, la Scala de Milan (Giselle en 1954 sous la direction d'Arturo Toscanini) ou le Metropolitan Opera de New York. Elle est la première danseuse occidentale à se produire au théâtre Bolchoï (Giselle en 1959) et au Kirov de Saint-Pétersbourg.
Elle personnifie la Lumière du ballet Excelsior au Théâtre communal de Florence lors du Maggio Musicale Fiorentino de 1967.Elle interprète les principaux ballets russes de Serge Diaghilev, notamment les personnages créés par Anna Pavlova (Le Spectre de la rose) et Tamara Karsavina (Shéhérazade).
Elle crée parallèlement de nombreux ballets contemporains pour Serge Lifar, George Balanchine, Roland Petit, Maurice Béjart, mais danse aussi au sein de la compagnie qu'elle a créée.
Parmi ses grands rôles :
Juliette et Roméo (1942),
dans lequel elle interprète le rôle de Juliette dans une
chorégraphie de Serge Lifar avec lequel elle danse souvent ;
Bonaparte (1945-1951) ;
L'Atlantide
(musique d'Henri Tomasi) au Casino d'Enghien-Les-Bains
(1955) où elle reprend le rôle d'Antinéa créé par Ethéry Pagava ;
Le Martyre de Saint-Sébastien
de Gabriele D'Annunzio et Claude Debussy (1957)
à l'Opéra de Paris où « elle donna toute sa mesure comme danseuse,
mais aussicomme mime et tragédienne » ;
Feu aux poudres (1959)
l'unique ballet que Jean Renoir, écrit et mis en scène spécialement
pour elle sur une chorégraphie de Paul Goubé.
Le ballet est créé le 23février 1959 avec l'Orchestre Lamoureux.
Les décors et les costumes sont de Tcherina elle-même.
La musique est signée Míkis Theodorákis sur la base du EllinikisApokrias (Carnaval)
Les Amants de Teruel (1959),
ballet-drame de Raymond Rouleau qu'elle portera par la suite à l'écran.
La musique est de Míkis Theodorákis.
Ce film fait partie de lasélection officielle
de la France au Festival de Cannes 1962.
Il y obtiendra le Prix spécial de la Commission supérieure technique ;
Gala
de Salvador Dalí et Roland Petit (1962) ;
Jeanne d'Arc au bûcher (1970)
de Paul Claudel et Arthur Honegger au Théâtre des Champs-Élysées ;
La Muette de Portici (1972) à l'opéra de Palerme ;
Salomé (1972)
avec Maurice Béjart qui ne tarit pas d'éloges :
« une force intérieure cachée qui ne laisse entrevoir que la souplesse de la chair dans ce qu'elle a de plus félin, de plus pervers aussi et qui, pourtant, au centre même du mouvement, devient d'une passivité de marbre... Une danseuse... véritable !
Ce soir, pendant quelques instants, j'ai su qui est Tcherina »
(Maurice Béjart, Répétition de Salomé, 1972).